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Interview - Forum des Idées | RTS

janv. 26

Temps de lecture : 2 min

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Ils polluent. Vous payez. 


Vous avez aimé cette injustice pour la préservation de l’océan et des forêts ? 


Vous allez l’adorer pour la préservation des orbites. 


Pour répondre à nos besoins en données satellitaires (communication, observation, synchronisation, géolocalisation), nous envoyons toujours plus de fusées dans l’espace pour mettre toujours plus de satellites en orbite.


Et cela a un coût. 


Le prix à payer des programmes spatiaux du siècle dernier, et maintenant du « New Space », c’est un coût environnemental non négligeable sur Terre mais aussi en orbites avec un encombrement de celles-ci par des débris spatiaux.


Ce coût, qui prendra notamment la forme d’une augmentation des risques de collisions en orbite, aura dans les prochaines décennies un coût économique « astronomique ».


Et nous tous, citoyens, consommateurs, et entreprises, seront invités à mettre la main au porte-monnaie.


Parce que oui, actuellement, ce coût est seulement pris en charge par les agences spatiales internationales. De sorte que, de manière assumée, le seul modèle économique envisagé par l’industrie spatiale pour la préservation des orbites…


C’est la commande publique. 


Donnons cependant un ordre d’idée : selon l’European Space Agency - ESA il y aurait au moins 2500 satellites non-opérationnels en orbite. Et des dizaines de millions de débris. Or pour programmer le premier enlèvement d’un seul débris spatial en orbite en 2026, l’ESA a financé ClearSpace à hauteur de … 86 millions d’euros ! 


Cette « marée noire orbitale », nous en paierons collectivement le prix, soit par l’impôt, soit par une augmentation des prix répercutée sur les consommateurs.


Certes, nous profitons tous de l’accès à ces données et il est légitime d’envisager cette mutualisation du risque. Mais pourquoi devrions-nous accepter de payer ces coûts si :


- L’industrie spatiale n’est toujours pas contrainte au niveau international de limiter drastiquement ses pollutions spatiales sous peine de sanctions financières ?


- Les consommateurs et les entreprises responsables ne peuvent pas comparer les opérateurs et privilégier ceux qui jouent le jeu ?


- Les citoyens ne sont ni consultés ni associés à la préservation de l’environnement orbital ?


Bref, si nous n’avons aucun moyen de mettre fin à ce cycle « ils polluent – vous payez » qui entretient l’irresponsabilité des opérateurs ?


Un autre modèle économique doit être pensé, et proposé. 


C’est justement la mission de Cosmos for Humanity et de l’étude que nous avons mené avec le CNES.


Pour aller plus loin, nous avons besoin de vous, maintenant.


(Merci encore à RTS - Radio Télévision Suisse pour cette opportunité donnée à Claire Elß de présenter notre engagement)

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